L’honorable Jim Munson : Monsieur le leader, j’ai une question qui a été soumise par M. Lucas Wilson, de Toronto, en Ontario, dans le cadre de l’initiative « Votre période des questions ». M. Wilson dit ceci :
Le dopage est, depuis un certain temps, un problème majeur dans les sports amateurs et professionnels. Bien souvent, même si les régimes de dépistage des drogues sont très évolués, les athlètes peuvent éviter pendant de longues périodes de se faire attraper.
Des sanctions plus sévères à l’égard des athlètes et des entraîneurs devraient être prévues, y compris, dans les cas les plus graves, des sanctions pénales. L’Allemagne propose de telles mesures.
M. Lucas Wilson demande ceci :
Est-ce que le gouvernement du Canada prend des mesures à l’égard de cet enjeu important?
[Français]
L’honorable Claude Carignan (leader du gouvernement) : Sénateur, comme vous le savez, le sport amateur est régi, entre autres, par différentes organisations, y compris les associations et les fédérations sportives de chacun des sports individuels ou collectifs, et est chapeauté par l’Association olympique canadienne qui, pour sa part, est membre du Comité International Olympique. Celui-ci collabore avec une association internationale de dopage, dont le siège social, sauf erreur, est situé ici, au Canada. Cette association veille au respect des règles en ce qui concerne le dopage. Nous faisons pleinement confiance à ces centres d’expertise pour déterminer les meilleurs moyens de contrer le dopage au sein du sport amateur et olympique.
[Traduction]
Le sénateur Munson : Je vous remercie de votre réponse, monsieur le leader, mais M. Wilson a raison, le dopage demeure un grave problème. Nous l’avons vu en janvier 2013, lorsque Lance Armstrong, le célèbre cycliste de compétition sur route américain, a publiquement admis s’être dopé.
Bien entendu, notre pays a également connu des cas notoires de dopage. J’étais là en 1988 à Séoul et j’ai vu Ben Johnson être déshonoré après avoir couru le 100 mètres et avoir été testé positif à plusieurs produits dopants, dont un produit interdit. Nous avons eu la Commission Dubin.
À mon avis, M. Wilson veut avoir la certitude que la réglementation canadienne est, selon vous, assez rigoureuse, étant donné que les Jeux panaméricains et les Jeux parapanaméricains se tiendront à Toronto l’année prochaine.
[Français]
Le sénateur Carignan : Honorable sénateur, comme je l’ai dit, c’est la responsabilité des organisations de sport amateur et olympique canadiennes et internationales de s’assurer de l’adoption de règles sévères et de veiller à ce que ces règles ne soient pas contournées ou enfreintes. Quant à nous, nous nous efforçons de promouvoir de saines habitudes de vie. D’ailleurs, je veux saluer le travail qui a été fait par notre collègue, l’honorable Nancy Greene Raine, en ce qui concerne la Journée nationale de l’activité sportive qui est, je crois, une initiative digne de mention en vue d’encourager les Canadiens à pratiquer une activité sportive saine.
[Traduction]
Le sénateur Munson : Quel rôle de surveillance le gouvernement du Canada joue-t-il? Vous êtes un partenaire; nous sommes tous des partenaires. Le Canada a été déshonoré en 1988 en raison de ce qui s’est passé à Séoul, en Corée du Sud.
Quel est le rôle du gouvernement? Travaillez-vous en étroite collaboration? Participez-vous au processus? Vous avez parlé de l’expertise et des organisations qui possèdent des mesures très strictes de contrôle des médicaments. Que fait le gouvernement à cet égard?
[Français]
Le sénateur Carignan : Sénateur, notre gouvernement soutient les organisations sportives, les associations, les fédérations et l’Association olympique canadienne. Il soutient également les athlètes grâce à l’attribution de différentes enveloppes, qui sont destinées tant aux athlètes eux-mêmes qu’aux associations. Les associations ont le mandat d’adopter les règlements qui s’imposent pour discipliner leurs membres et pour adhérer aux règles internationales et nationales en matière de dopage.