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Channel: Période des Questions – Senator Jim Munson
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La Commission de la santé mentale

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L’honorable Jim Munson : Je vous remercie, Votre Honneur. Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Comme vous le savez, le prestigieux caucus libéral indépendant dont je fais partie tient régulièrement des réunions auxquelles les Canadiens sont libres d’assister; ils peuvent alors mieux comprendre certains des enjeux qui touchent notre pays. Ces réunions sont toujours informatives, y compris celle, il y a quelques semaines, qui portait sur la santé mentale au Canada. Les spécialistes présents ce jour-là nous ont appris une foule de choses. Grâce, en bonne partie, à la Commission de la santé mentale, qui a été créée en 2007 à l’instigation du Sénat, nous pouvons échanger avec les Canadiens d’un bout à l’autre du pays afin de faire tomber les préjugés entourant la maladie mentale.

Il y a des situations désespérées. Monsieur le leader, comme vous le savez, environ 20 p. 100 des Canadiens souffriront de maladie mentale à un moment donné dans leur vie. De plus, ceux qui sont touchés par la maladie mentale ont le choix entre payer de leur poche pour avoir accès à un traitement ou attendre jusqu’à un an pour obtenir des services couverts par l’assurance-maladie.

Cela dit, je félicite le gouvernement d’avoir renouvelé le mandat de la Commission de la santé mentale du Canada jusqu’en 2027. Or, le gouvernement n’a pas pris d’engagement quant au budget de la commission. Nous voyons les annonces publicitaires. Il y a, de toute évidence, un budget pour la publicité, et on consacre beaucoup d’argent à la promotion du plan économique de l’avenir.

Mais où est l’argent? Pouvez-vous nous donner une idée du montant que la Commission de la santé mentale du Canada recevra pour s’occuper de ce dossier important?

[Français]

L’honorable Claude Carignan (leader du gouvernement) : Monsieur le sénateur, pour répondre à votre question, comme vous le savez, nous avons investi près d’un milliard de dollars en faveur de la recherche en santé mentale depuis 2006. Évidemment, cela s’ajoute à l’appui que nous apportons au Fonds canadien de recherche sur le cerveau. Comme vous l’avez noté, nous avons créé la Commission de la santé mentale, chargée d’élaborer une stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, qui recommande à tous les ordres de gouvernement, aux professionnels de la santé, aux collectivités et aux particuliers les meilleures façons de collaborer et d’améliorer les résultats obtenus.

Le président du conseil d’administration de la Commission de la santé mentale du Canada, M. Michael Wilson, a dit ce qui suit en ce qui concerne le renouvellement du mandat de la commission, et je cite :

Ce mandat renouvelé ouvre un nouveau chapitre pour la commission. Ensemble, nous continuerons de bâtir sur nos réalisations et de faire tout en notre possible pour atteindre notre objectif commun, soit améliorer la santé mentale des Canadiens.

Sénateur, soyez assuré que, en prolongeant le mandat de la commission, celle-ci disposera des outils nécessaires pour s’acquitter de ses responsabilités. Le président du conseil d’administration, l’ancien ministre Michael Wilson, fera en sorte, j’en suis persuadé, d’obtenir les fonds nécessaires pour remplir cette mission.

[Traduction]

Le sénateur Munson : D’accord. Selon moi, plus le Parlement prendra rapidement connaissance du montant requis et du fonctionnement des programmes, mieux ce sera. Le plus tôt sera le mieux. Il est dommage que le montant ne soit pas indiqué dans le projet de loi d’exécution du budget.

J’accepte donc votre réponse. Bien entendu, j’ai sous les yeux la même citation de Michael Wilson. Les intervenants étaient très heureux que le mandat soit renouvelé, mais je crois que le milieu de la santé mentale aimerait, lui aussi, savoir à combien s’élèvera le financement et comment les programmes fonctionneront.

Dans le cadre du mandat initial de la commission, on a créé un centre d’échange des connaissances afin de permettre aux gens d’entrer en contact avec des médecins et de mettre en commun des pratiques dans l’ensemble du pays. Cependant, le groupe d’experts qui a témoigné devant nous a dit que ce n’est pas suffisant et qu’il est essentiel d’établir des protocoles nationaux pour le traitement en santé mentale, comme le souligne d’ailleurs la commission dans la stratégie nationale.

Que fait le gouvernement fédéral pour collaborer avec les provinces? J’aimerais avoir des détails, si possible. Que fait le gouvernement fédéral pour collaborer avec les provinces et pour que la stratégie nationale en matière de santé mentale soit mise en œuvre?

[Français]

Le sénateur Carignan : Il est fort probable que, en donnant ma réponse précédente, j’anticipais la question que vous venez de poser. Comme je l’ai dit, nous avons investi près d’un milliard de dollars dans la recherche sur la santé mentale depuis 2006. Cela s’ajoute à l’enveloppe consentie au Fonds canadien de recherche sur le cerveau. Nous avons créé la Commission de la santé mentale, dont la mission est d’élaborer une stratégie nationale en matière de santé mentale et de recommander aux autres ordres de gouvernement, aux professionnels de la santé, aux collectivités et aux particuliers de meilleures façons de travailler ensemble et d’améliorer les résultats et les services dans le domaine de la santé mentale. Ces initiatives répondent à la question que vous venez de soulever.

[Traduction]

Le sénateur Munson : Merci, monsieur le leader. Il semble, toutefois, que 100 millions de dollars, c’est loin d’être suffisant. Pour que ce soit clair, j’aimerais que votre gouvernement explique le piètre état mental des personnes qui sont sous ses soins : le taux de suicide chez les anciens combattants est de 46 p. 100 supérieur à la moyenne nationale pour les hommes, et de 32 p. 100 pour les femmes. Dans les établissements correctionnels fédéraux, le suicide représente 20 p. 100 des décès, et plus du tiers des décès de jeunes Autochtones sont attribuables au suicide. Pensez-vous vraiment que votre gouvernement en fait suffisamment pour aider les Canadiens aux prises avec un trouble mental?

[Français]

Le sénateur Carignan : Sénateur, je ne sais pas où vous avez pris le chiffre de 100 millions de dollars. J’ai dit un milliard. Quant aux anciens combattants, comme on l’a déjà souligné dans le cadre de questions précédentes, ces derniers souhaitent que notre gouvernement se concentre sur la recherche médicale permettant d’améliorer l’ensemble des traitements et des programmes de réadaptation.

Notre gouvernement a apporté d’importantes améliorations au programme de santé mentale pour les anciens combattants canadiens, en créant notamment une nouvelle clinique de traitement de traumatismes liés au stress opérationnel qui ouvrira ses portes à Halifax, et des cliniques satellites à St. John’s, Chicoutimi, Pembroke, Brockville, Kelowna, Victoria, Montréal et Hamilton. Nous travaillons en partenariat avec le Centre de santé mentale Royal Ottawa et la Commission de la santé mentale du Canada pour élargir les recherches et favoriser la communication.

Nous apportons également des améliorations aux perspectives de carrière des anciens combattants. Nous avons multiplié les investissements tout en élargissant les programmes de réadaptation et de recyclage professionnel, et nous avons accéléré la communication des dossiers entre les ministères de la Défense et des Anciens Combattants.

Nous offrons de meilleurs traitements médicaux basés sur des recherches plus poussées. Des fonds importants ont été octroyés : il s’agit de 200 millions de dollars sur six ans. Ces fonds sont comptabilisés pour les six prochaines années et seront disponibles pour les anciens combattants aussi longtemps qu’ils en auront besoin. Agir autrement serait irresponsable. Sénateur, vous voyez que le gouvernement pose des gestes concrets en matière de santé mentale. Vous avez soulevé l’exemple précis des anciens combattants; je crois que la réponse est complète et illustre l’engagement de notre gouvernement dans ce secteur, comme dans tous les secteurs qui relèvent de notre compétence.


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